l'écart du polatouche

il faut que j’avoue – je sais pas pourquoi j’ai le cœur aussi en honte de te le dire – je me sens comme dans cette vieille comédie (j’oublie laquelle) où un grand type plus beau que la vie ne dit pas assez droit en partant ce qu’il va falloir réaligner pendant une heure (la nôtre je veux dire parce que lui ça peut souvent durer des mois) : essaie donc voir de rectifier cet angle infime où tu es laid pour que ton amour filant n’aille pas se casser le cou sur la petite fenêtre fermée au bout de sa course (ce moment de l’histoire où il faudrait que tout finisse ensemble-comme-au-commencement comme si le même était semence, réserve) bref je vais t’avouer que j’ai une petite bête une convoitise frileuse qui se démène partout où je te regarde partout où je me souviens de nous partout où on s’attend encore (près de l’imprévu ou non) c’est un rongeur une boule blanche plus menue qu’un écureuil – qui sait c'est peut-être un suisse des neiges ou un tamia guimauve ? – je le vois mal et qu’e...