sidérurgie et intranquillité
Commençons donc. Même
compacts dans le garrot feuilleté des croûtes et du fardeau pascal (ici chaque
kilo se fraie sous l’autre à l’infini). Oui même dans le noir immaculé de nœuds
à rendre tels quels, depuis l’intact. Parce que c’est d’ores et en silence que
doit s’écrire (et s’y résoudre) l’opacité de l’ocre. L’histoire des lames ne se
ramasse qu’ainsi, plaies de lit moulées dans le labour (et l’à rebours
impraticable) de terres à ne plus savoir qu’en faire (sauf que nous grugerons
du soir venu à l’aube – herbage et pulpe – pour jouer de nos dents avant
qu’elles cassent). Aussi commençons donc. Et de ce seul geste sans qui voulu,
sommons l’espace (luxuriances et gestations par-delà sondes et tacts) de nous
permettre, de nous admettre enfin. Déjà la rose irrésolue des sens, déjà le
bas-ni-haut tangue et nous ploie entre magma et rouille (nous sommes tant de
rouge à ne s’être jamais vu). Entre l’infusion du tout-retour et cette trop
lente infiltration d’un ciel à peine oxyde et picotement, où irons-nous nous émouvoir
(et sinon quoi) ? Nous émouvoir absolument. Nous émouvoir jusque dans le fer
trempé des extinctions (de voix-et-espèces). Toute réponse fond en question le lendemain. Commençons donc, enfin.
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Egon Schiele, Le poète (1911) |
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