ce qu'il advint du duvet
La première fois il y eut écharde et cri. Piercing et traversée de l’édredon tendu sur l’habitable alors intégralement vibrant (il n’y avait pas que les « épidermes » de « sensibles »). C’était la vie, ce serait maintenant la loi. Matrice et compulsions. Ritournelle et fausses notes. Rien ne serait plus joué à l'oreille seule. Demeurons tout de même reconnaissants. L’excitation n’en grimperait pas moins parfois picotement au lobe gauche. Et les constats de délivrance (bien meuble s’il en est) s’ensuivraient tout-aussi-presque inévitables (encore on se soulage à chaque fois que cède l’huître). Nous sommes partout tatoués de ces garanties originaires et prolongées. Pourtant (ou serait-ce pour tant ?). Qui n’a jamais senti la limaille-et-ferment (qu’on me laisse ici chanter l’irritant météore) forer l’enflure au firmament pour y couver le bleu grisant-grisé de l’éclair à venir (bientôt frêne d’un monde à l’envers) ? Puis, dans l’innommable pâte (excluons la nuance boudin d’ange des ayants droit au mythe), dans la tranchée d’un arc-en-ciel désormais oxydé, somnolant près de l’expulsion (l’éructation) encore promesse lointaine, la première perle qui annoncerait le premier orage ? Notre tâche est de comprendre le tétanos comme à chaque fois génération de nouveaux dieux. Qu’à force le corps casse comme une fusée de détresse ? Soit. L’intérieur n’était que chair. Le sang, feu d’artifice. Toute débâcle est acrylique.
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Matazō Kayama,これる月光, (ce clair de lune, 1978) |
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