l'amour à l'ère du trou noir
on s’aime aux noyaux
comme des restants de sacrifices
on se presse de plus en plus fort
l’un contre l’autre on se réchauffe
le rayonnement fossile à la culasse
de nos congères d’émois
on se traverse comme des murs
mitoyens nos parois sont fantômes
on sort tout blancs l’un de l’autre
baveux d’or mort et d’ectoplasme
ensuite on se fait racler
les épidermes ça coûte seulement
deux huards la paire coin Papineau
et Ontario on est remplis d’oiseaux
gratuits dans l’empaillé de nos dedans
d’oiseaux qui se rongent
le frein lingual – que les sangs chantent
mais ça déchire dès qu’on se frenche
les os tout nous suce l’un à l’autre tant
l’imminence de nos corps fondus en un
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